Les 10 vérités sur l’agilité que l’on vous cache

L’agilité. Beaucoup en parle, peu le font proprement.

Dans cette vidéo je vous dévoile les 10 vérités que l’on vous cache sur l’agilité, et pourquoi.

Vous êtes prêts pour un voyage dans l’agilité ? C’est parti.

Commençons par le commencement, et le manifeste agile.

Il n’est peut-être pas très lisible sur votre écran, mais je voulais vous présenter les 12 principes en entier, pour vous montrer que je ne triche pas avec vous.

Vous voyez quelques mots surlignés. Attendez, zoomons dessus…

Voilà, là vous les voyez mieux.

Donc on trouve dans le manifeste agile de satisfaire le client. J’espère que cela ne choque personne.

Puis, le fait de travailler ensemble, quotidiennement. En fait, on travaille en équipe, n’est-ce pas ?

Puis, on a le face-à-face. On va parler à Robert, on bouge ses fesses, on se lève de sa chaise, et on fait 2 mètre 50 pour aller lui parler, « genre en vrai ».

Tout cela, dans un souci de simplicité. C’est pourtant tellement bien de faire une usine à gaz !

J’espère que je ne choque personne ici avec ces éléments mis en avant. Mais attendez, ce n’est pas fini, reprenons notre manifeste agile et concentrons-nous sur d’autres mots.

En transparence, vous les voyez ici, sur-lignés. comme tout à l’heure, isolons-les pour les regarder de plus près.

Dans 12 principes, on a donc: 2 fois le mot logiciel, 2 fois développeur », 2 fois « développement », et le trio gagnant « architectures, spécifications, conceptions »

Nous sommes dans l’environnement du développement logiciel. Le codage informatique quoi !

Et c’est la première vérité sur l’agilité. Le manifeste agile est pensé uniquement pour le développement logiciel, le codage. Rien d’autre !

Ce n’est pas de la gestion de projet. C’est notre deuxième vérité. Je répète: le manifeste agile n’est pas de la gestion de projet et n’a rien à voir avec.

Ce n’est pas de la gestion de projet, car il vient tout simplement expliciter comment des développeurs informatiques devraient travailler ensemble quand ils ont un travail commun à faire. 

C’est notre 3eme vérité.

Je répète  ce qui est écrit dans le manifest: il faut qu’ils se parlent en face-à-face ! C’est dingue d’avoir été obligé de l’écrire, non ?

Notre 4eme vérité, c’est que le soit-disant « waterfall », ou cascade, n’existe pas. Il n’est documenté nulle-part, je veux dire dans des publications sérieuses, autres que des sites internets qui surfent sur la vague agile.

Et celui qui vous parle de la publication de Winston Royce comme justification de l’existence du « waterfall » ne l’a tout simplement pas lue.

Après le « waterfall » passons au cycle en V. Ce n’est pas de la gestion de projet, c’est de l’ingénierie système, et ça marche. Alors qu’on arrête de l’opposer à tout le reste. Ce n’est pas plus « prédictif » … encore un mot qui hérisse le poil de tout professionnel des projets… pas plus prédictif, donc, que du SCRUM ou autres méthodes dites agiles.

Le Scrum sera le socle de notre 6e vérité: ce n’est pas une méthode de gestion de projet. Tout au plus un cadre de travail pour des développeurs, des codeurs, pour qu’ils travaillent ensemble et sortent leur code !

Et le kanban, on en parle ?

Le kanban n’est pas une méthode agile, mais un outil inventé pour les flux de production, en usine, pour travailler en flux tirés, ce qui permet de réduire les stocks tout en travaillant en juste-à-temps.

Vous l’aurez compris, il n’y a pas de méthode traditionnelle de gestion de projet.

Parler de traditionnel et l’opposer à l’agile est un non-sens. Les projets, en dehors de l’informatique (tiens, c’est bizarre, le manifeste est dédié exclusivement au logiciel…), donc, en dehors de l’informatique, sont gérés en respectant les principes que sont des communications régulières et fréquentes entre les parties prenantes, à commencer par le chef de projet avec son client, et ce, en face-à-face, comme par téléphone ou par écrit.

Enfin, le LEAN n’est pas une méthode de gestion de projet.

Selon Jim Womack, spécialiste mondial du Lean, le lean est une pratique et une façon de penser qui consiste à créer la valeur avec un minimum de ressources et de rebus ou déchets, c’est-à-dire en minimisant les gaspillages. Cela s’applique initialement à la production (notamment automobile, puisque le Lean est issu du Toyota Production System), mais peu aussi s’appliqué à tout type d’opération.

Alors pourquoi mettre autant en avant l’agilité et les méthodes agiles ? Tout simplement à cause des premiers éléments que j’ai mentionnés en début de vidéo: la communication !

On bosse avec Robert et Denise ? Et bien alors on parle avec eux, même si on n’a pas le même chef. Dingue !

C’est donc une façon de casser les silos, ou baronnies si vous préférez, et de développer le matriciel et le collaboratif, tout simplement pour s’adapter plus vite au monde VUCA qui nous entoure.

Et voilà, 10 vérités que l’on vous cache sur l’agilité. En ai-je oubliée ? Rajoutez-les en commentaires